Orphée et Eurydice : La musique envoûtante de Christoph Willibald Gluck

En ouverture de la saison lyrique, Orphée et Eurydice de Gluck, a inauguré l'Opéra éphémère Avignon Confluence. C'est dans l'une des nombreuses versions de cet opéra, celle de Berlioz, qu'a été donnée cette nouvelle production de l'Opéra Grand Avignon, avec le concours de l'Orchestre Régional Avignon Provence, les Choeurs et le Ballet de l'Opéra Grand Avignon, placés sous la direction de Roberto Forés Veses. 



Si la première représentation s'est déroulée un soir de violent mistral, faisant même vibrer la structure du bâtiment, la seconde a été parfaitement sereine...

Le parti pris de modernité et d'uniformité de la metteure en scène Fanny Gloria, donne de la force aux symboles de cette tragédie opéra. Choeurs et danseurs mélangés et unis par la couleur noire, les perruques noires, sont les forces de l'Enfer. La chorégraphie limpide d'Eric Belaud traduit les enjeux cornéliens des protagonistes : Oui, Eurydice morte pourra retrouver Orphée s'il parvient à convaincre les Enfers et revenir parmi les vivants sans regarder Eurydice.


Eurydice, la soprano Olivia Doray en rouge, Orphée, la mezzo Julie Robard-Gendre, en noir... deux voix parfaitement en symbiose.



La voix prenante de Julie Robard-Gendre traduit avec force le désespoir d'avoir perdu Eurydice une seconde fois "J'ai perdu mon Eurydice"


Heureusement, L'Amour, la soprano à la voix aérienne, Dima Bawab sera plus forte que l'Enfer et fera revenir Eurydice auprès d'Orphée.



Dans l'acoustique excellente de cette structure en bois, l'orchestre et les voix sonnent parfaitement. La direction de Roberto Forés Veses confère à l'ensemble clarté et profondeur, atténuant le vibrato des cordes, lui donnant des allures baroques épanouies.


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