Chorégies : Heure musicale sensible et fervente par les solistes du chœur de l'Opéra Grand Avignon



Quatre solistes du chœur de l'Opéra grand Avignon, pour une heure musicale dans la cathédrale d'Orange, au piano Mathieu Pordoy


La seconde et dernière heure musicale des Chorégies a été suivie par un public nombreux, installé bien au frais dans la cathédrale, à l’heure des vêpres. Un vrai plaisir d’entendre les quatre solistes accompagnés finement et avec beaucoup de talent par le pianiste Mathieu Pordoy. D’autant plus que le fond de la nef avait été débarrassé du mur de protection érigé pour la restauration des chapelles, des fresques et de la tribune qui doit recevoir le nouvel orgue. L’acoustique en était améliorée et l’effet de saturation sonore qui avait prévalu lors de la première heure musicale début juillet en a été atténué. 

Tout a fait opportun pour goûter les belles voix des sopranos Julie Mauchamp et Ségolène Bolard, des ténors Gentin Ngela et Woosang Kim, ainsi que le baryton Saied Alkhouri, artistes du chœur de l’opéra d’Avignon et présents dans la production du Barbier de Séville des Chorégies. Cette promenade musicale a commencé par le Gloria de Vivaldi, s’est poursuivie par le douloureux crucifixus de la Messe de gloire de Puccini, l’étonnant Ingemisco du requiem de Verdi, suivi d’un extrait mélodique savoureux du Roi d’Ys de Lalo. Remarquable également, le superbe A Chloris tiré du second recueil de mélodies de Reynaldo Hahn, comme la mélodie incroyable du Spectre de la rose extraite des Nuits d’été de Berlioz. 

Après le duo excellent Là ci darem la mano du Don Giovanni, un rêveur Chant à la lune du Rusalka de Dvorak, un martial Attila de Verdi et une dramatique Puerta del puerto de Sorozabal, l’heure délicieuse se terminait par le très apaisant Cantique de Jean Racine de Gabriel Fauré, chanté en quatuor aux voix parfaitement unies, avec sensibilité et ferveur.





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