Mémorable concert de l'organiste Pascal Marsault pour la réouverture de la cathédrale d'Orange.

L’enthousiasme soulevé par la redécouverte de la cathédrale, ce samedi, s’est propagé dimanche pour le concert d’orgue donné par Pascal Marsault. Les orangeois ont rempli la cathédrale à ras-bord pour entendre à nouveau le splendide instrument mitonné par les ateliers Quoirin de St Didier. 

Et leurs oreilles ont été récompensées par un concert mémorable, voyageant dans le temps et dans les styles musicaux. Déjà amoureux de l’orgue d’Orange, Pascal Marsault s’est dit : “ enchanté d’avoir pu travailler, répéter et jouer sur cet orgue, très coloré “. Dès lors, il s’est attaché à en montrer toutes les sonorités, des plus chantantes aux plus grandioses. Et le dialogue en ut de Louis Marchand en fut un bel exemple, les vaillantes trompettes, dialoguant avec des jeux plus doux. Après le Coucou de Daquin, miniature musicale pleine de vie et de joie, place à Nikolaus Bruhns et son prélude en mi mineur écrit dans un style étonnant, nommé “stylus phantasticus” truffé d'idées jaillissantes qui ont dû étonner ses contemporains et qui impressionnent toujours. Suivi par un choral de Bach, tiré de la cantate 208 où le jeu de cromorne chante, accompagné des fonds de l’orgue. Mais sans conteste, l'allégresse communicative du concerto pour quatre claviers et orchestre de Bach, d’après Vivaldi, transcrit pour orgue par Guy Bovet, et joué dans un tempo soutenu; avec maîtrise et élégance par Pascal Marsault, a gonflé les cœurs de joie débordante. 

 La seconde partie faisait entendre le grand orgue dans une écriture plus romantique, avec Mendelssohn dont les Variations sérieuses ont permis d’apprécier la science de la registration de l’organiste, alternant les claviers et les sonorités. Après un charmant Andante de Lefébure-Wély sur fond de voix humaine, la fameuse toccata de la 5ème symphonie de Widor s’est déployée dans toute la force de l’instrument, déclenchant des salves d'applaudissements, et un bis du compositeur français du XVIIIe siècle, Michel Corrette.





Commentaires