Anniversaire 25 ans : Le Condor et ses amis ont électrisé des milliers de fans au théâtre antique

 

Le Condor

La foule des fans n’a pas manqué l’anniversaire. Venus par milliers de toutes les régions, impatients de voir et d’entendre Le Condor qui les fait vibrer depuis un quart de siècle. Son inventeur, Jean-François Gérold et sa quarantaine de musiciens, Fan des Tri Yann et leur musique celtique, en ont rêvé pour la musique du sud.  Ainsi, au fil des années, la musique provençale revisitée a conquis l’hexagone. Un vent de modernité a soufflé et donné aux cornemuses, graïles, galoubets et tambourins de nouveaux partenaires, batterie, guitare et basse électro…et pour ce grand show anniversaire, l’Orchestre des Philharmonistes des pays de Vaucluse.  

Des milliers de fans du Condor sont là, venus parfois de loin

La Rioule des compagnons du monde

Dès 21h, belle introduction à la musique traditionnelle et médiévale avec un groupe jouant flûte, chalumeau, guimbarde, sagattes, mandole et tambourins 
“La rioule des compagnons du monde” venu d’Andilly : “ nous participons à la fête médiévale d’Andilly depuis 20 ans “ souligne Gérold, tout en se souvenant des origines arlésiennes du Condor : “ on voulait sortir du folklore et trouver un nom qui interpelle. Le Condor était déjà à Arles en 1875. A cette époque, la montgolfière qui a participé à l’inauguration du pont métallique de Trinquetaille (en face d’Arles) s’appelait Le Condor… un signe… ”. Et c’est aussi une musique connue de tous, le célébrissime El Condor pasa : “ notamment dans la version de Simon et Garfunkel, nous ne la jouons pas toujours, mais ce soir, elle est là “. La longue mélopée péruvienne régale les fans qui savourent. Le mapping vidéo étale ses couleurs sur tout le grand mur..



Les fumigènes ajoutent à la féérie (mais trop envahissants finissent par énerver le public) Changement d’atmosphère avec des musiques de film, le Seigneur des Anneaux, Pirates des Caraïbes, puis retour à la musique celtique avec grand renfort de cornemuses.


La ballade irlandaise

Séquence émotion avec le chant de la Ballade irlandaise par Paul Largeron “un ami de longue date “, et souvenir d’un voyage à Valcivières : “notre bus y est tombé en panne d’embrayage en 2015. Le maire nous a dépannés. Pour le remercier nous avons donné un concert dans le village. Une amitié qui dure depuis dix ans. Ils sont venus avec deux bus pour nous ce soir “.




En guise de trou normand, longue scène de percussions et de jets de flammes avec les quatre époustouflants cracheurs de feu au souffle surpuissant du groupe Imaziren.


Les cracheurs de feu du groupe Imaziren



Retour à la musique avec Chanson pour l’Irlande, Jonquille, Fairy Tail, Santiano d’Hugues Aufray, puis un double-branle, suivi d’un clin d’oeil à Arles avec la farandole de l’Arlésienne de Bizet, là aussi revisitée, façon Le Condor.



Déjà deux heures de spectacle passées à la vitesse de l’éclair. La féérie continue avec la danse magnifique de Sidiki Koumbassa du ballet national de Guinée, puis arrive
“les chevaliers de Sangreal” suivi de l’un des morceaux les plus emblématiques, que nous jouons depuis 25 ans “Pour passer le Rhône” et en fausse sortie “La coupo santo”, pour enfin terminer en apothéose avec tous les musiciens, chanté par Stéphanie Moreau : “Amazing grace”, “clé de voûte du Condor”



Et tout ému, Jean-François Gérold s’avance :
“ma fille devait être avec nous ce soir, elle accouché ce matin…”. Une date anniversaire dont décidément le créateur du Condor se souviendra. Sa musique, entre modernité et tradition, a un maintenant sillon tout tracé, l’avenir est présent. 

Francis Pabst

Jean-François Gérold





A gauche, les Philharmonistes des pays de Vaucluse



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