Spectacle total des
Blacks Legends aux Chorégies mardi soir. Théâtre antique bondé. Six mille fans
de musique afro-américaine : soul, gospel, motown, disco, funk, hip-hop et
R&B prêts à vibrer au son des cuivres, de la guitare, de la basse et de la
batterie.
On s'émerveille
devant la scénographie originale. Elle s’adapte subtilement aux changements de
tableaux dans des lumières intimistes ou foisonnantes.
Mais le musical
Black Legends, n’est pas seulement un immense medley de la musique
afro-américaine, c’est surtout une saga en trente-sept tableaux, créée et mise
en scène par Valéry Rodriguez, qui rappelle : ” la violente absurdité de la ségrégation “. Les rappels à l’histoire fusent : droit de
vie et mort sur les esclaves, rapts, lynchages et assassinats du KKK. Ceux qui
se lèvent contre l’horreur : Martin Luther King, Malcolm X, Emmett Till, Rosa
Parks jusqu’à Obama et son Yes we can.
Même si pour
certains, la qualité des voix originales des standards reste insurpassable,
tous ont été émus par Strange fruit,
ont chanté Hit the Road Jack, vibré à
Black and Proud, déliré sur Freedom ou No more Drama, chantés par plus de vingt artistes engagés, avec
passion et sensibilité. Et ça bougeait, dansait, aussi sur les gradins, le
temps d’un medley disco, bel hymne à la fraternité et à la diversité.
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