Très attendu pour la première fois au
pied du mur romain, le Malandain Ballet Biarritz, tout auréolé de prix
prestigieux, a suscité l’engouement de plus de trois mille Chorégiens, libérant
des flots d’ovations au terme de 90 minutes d’enchantement chorégraphique.
Première vision :
l’Oiseau de Feu où Malandain, reconnaît : “
les sources inestimables de la danse classique “ mais qui “ s’amuse avec elles “ : communion
joyeuse avec la musique néoclassique, utilisée un temps par Stravinski.
Au
conte russe de l’oiseau captif à la plume magique, descend aussi l’esprit de
François d’Assise, “
saint poète de la
nature qui conversait avec les oiseaux “. Revêtus de longues soutanes
noires, le ballet enchaîne des tableaux où foisonnent des figures aux formules
rapides, mouvantes, insaisissables :
“
j’essaie d’entrer en communion avec le compositeur pour qu’il me livre ses
secrets. “ révèle Thierry Malandain
. L’oiseau
apparaît en majesté, magnifié par une chorégraphie qui ne renie pas grands
écarts ou grands jetés, tout aériens et tout en battements d’ailes. Enfin, les
aubes blanches succèdent au noir, pour transfigurer l’Oiseau de Feu : “ en passeur de lumière “.
Le génial
chorégraphe aborde les quatre saisons de Vivaldi, en fondu enchaîné avec celles
de Giovanni Guido, mélange des goûts musicaux français et italiens. Malandain
scande la musique de Vivaldi, la parsème de tableaux bruts, parfois rustiques,
riches de diversités, proches de la nature.
L’artiste souligne davantage
l’esprit baroque et raffiné chez Guido et ose une poétique fantaisie conclusive
: des danseurs couleur chair dont les bras se terminent par des ailes noires en
guise d’horizon. Aérien et léger, comme une plume.
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