Axel de Marnhac, vent de jeunesse à l'orgue Quoirin d'Orange


Certains auditeurs en sont presque tombés de leur chaise tant la fougue de l’organiste Axel de Marnhac, sa virtuosité et sa manière de faire sonner l’orgue d’Orange les ont impressionnés. Le concert vespéral de dimanche dernier avait commencé sur les grands jeux d’anches éclatants sur le thème de l’Ave Marie Stella de Nicolas de Grigny, suivi d’un sombre prélude (improvisé par l’organiste) contrastant avec la joyeuse fugue en sol majeur de Bach qui suivait. Autre atmosphère : l'improvisation sur le Victimae Paschali Laudes de l'organiste et compositeur Charles Tournemire (1870-1939), reconstituée par un autre organiste et compositeur Maurice Duruflé (1902-1986) impressionnait l'auditoire. Cette page au langage virtuose et agité, aux modulations étonnantes faisait appel à toutes les ressources de l’orgue et révélait toute la maîtrise et l’inventivité de la registration d’Axel de Marnhac. Après une calme  cantilène de Widor (extraite de sa symphonie Romane) l’organiste terminait son concert par un prélude et une double fugue de sa composition, inspirée du Kyrie XI Grégorien Orbis factor. Une œuvre profonde au langage émouvant, se terminant en douceur sur une citation du Salve Regina.  

Prochain concert, cathédrale d’Orange, le jeudi de l’Ascension, 29 mai à 17h30, par l'organiste Frédéric Gambari. Audition de la première symphonie pour orgue de Charles-Marie Widor en avant première de son concert à Notre-Dame de Paris. 


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