Chorégies : Clôture joyeuse et poétique avec le Ciné-concert Fantasia-Disney

 


Carton plein, ou presque. Le Ciné-concert Fantasia Disney a drainé les foules et c’est dans une joyeuse cohue que les têtes blanches, blondes ou brunes, se sont jointes aux bambins qui découvraient, émerveillés, le théâtre antique et sa montagne de gradins.

 

Merveilleux Walt Disney qui, fin 1940, projetait son 3ème long métrage, Fantasia, une mise en image des plus belles pages de la musique classique, au moment même où la guerre sévissait en Europe… Quelle fraîcheur, quelle inventivité, quelle technique chez Disney… créant même à cette occasion le système stéréo Fantasound pour les salles de cinéma.

 

Mais aux Chorégies, c’était encore mieux puisque l’Orchestre national Avignon Provence, dirigé par Victor Jacob, était présent pour un fantastique live. De quoi sublimer la spatialisation du son, grâce à l’acoustique exceptionnelle du Théâtre antique !

 

Ainsi l’orchestre, parfaitement synchronisé avec les images, dans une direction millimétrée,  a fait revivre en neuf tableaux les merveilles dessinées de Disney, aux traits si caractéristiques et enchanteurs : La nature avec l’orage de la sixième symphonie de Beethoven, les danses fleuries de Casse-Noisette de Tchaïkovski, la poésie avec les miroirs d’eau du Clair de lune de Debussy, frayeurs avec les volcans de l’Oiseau de feu de Stravinski, comique avec les folles autruches, les hippopotames à tutu et crocodiles malins dans la Danse des heures de Ponchielli,  le déluge et le défilé de l’Arche de Noé avec Pomp and circumstrances d’Elgar, futuriste avec les cétacés volants dans un extrait des Pins de Rome de Respighi… sans oublier Mickey dans l’Apprenti sorcier de Paul Dukas. 

 

C’est avec le joyeux final du Carnaval des animaux de Saint-Saëns, et son bon bol d’optimisme, que s'achevaient les Chorégies 2025 qui en avaient bien besoin.

 

Francis Pabst

 






Commentaires