Vendredi
soir, chez Liszt en Provence, le pianiste Philippe Giusiano habitait
de sa forte personnalité, le dernier concert de la saison donné en
extérieur, sur la terrasse du Château de St Estève à Uchaux. Un
retour très apprécié de l'enfant prodige (lauréat du Concours
Frédéric Chopin de Varsovie en 1995) au Festival romantique, dans
lequel il avait donné son premier récital l'été 2003, voilà dix
ans.
Après la
charmante sonate K330 de Mozart, Philippe Giusiano entre avec
délectation dans son domaine pianistique de prédilection, l’œuvre
de Frédéric Chopin. Dès l'andante spianato, la mélodie s'envole,
profonde et pure, sans affectation superflue. Dans la grande
polonaise qui suit, là encore Philippe Giusiano se garde des
boursouflures. Épure, garde l'essentiel. Sa façon unique de rendre
les moments d'abandon chers à Chopin, volutes et guirlandes
empressées, dans un toucher perlé, sont comme de fugaces
fulgurances mais dans un tempo maîtrisé.
Franz Liszt et ses trois « notturnos », dont le célèbre rêve d'amour, apportent une autre forme de romantisme, mais dans une profondeur plus légère, parfaitement traduite. Tout autre, la sonate « Après une lecture de Dante » où Liszt dépeint l'Inferno de Dante. Philippe Giusiano aurait pu faire trembler l'auditoire, surtout avec le fameux piano Fazioli 308. Mais son enfer est plus humain et raisonnable.
Enfin, les études de Scriabine, lyriques, poétiques ou exacerbées, jusqu'à la pathétique douzième, révèlent encore tout l'art du pianiste marseillais, toujours fidèle à la « ligne claire » et au « tempo giusto... » Pour terminer, deux bis : un nocturne et une valse, de Chopin, naturellement...
Franz Liszt et ses trois « notturnos », dont le célèbre rêve d'amour, apportent une autre forme de romantisme, mais dans une profondeur plus légère, parfaitement traduite. Tout autre, la sonate « Après une lecture de Dante » où Liszt dépeint l'Inferno de Dante. Philippe Giusiano aurait pu faire trembler l'auditoire, surtout avec le fameux piano Fazioli 308. Mais son enfer est plus humain et raisonnable.
Enfin, les études de Scriabine, lyriques, poétiques ou exacerbées, jusqu'à la pathétique douzième, révèlent encore tout l'art du pianiste marseillais, toujours fidèle à la « ligne claire » et au « tempo giusto... » Pour terminer, deux bis : un nocturne et une valse, de Chopin, naturellement...
Liszt en
Provence. Dernier concert du Festival, le 21 septembre à 20h30, dans
l'orangerie du château. Transcriptions des symphonies 8 et 3 « La
symphonie Héroïque » de Beethoven par Franz Liszt. Yury
Martinov, piano.
Renseignements
et réservations : 04 90 40 60 94
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