My Fair Lady, des tourbillons d'enthousiasme

La comédie musicale, My Fair Lady, dans la mise en scène de Paul-Emile Fourny, est joyeuse et colorée. Un régal pour s'acheminer vers le bout de l'an dans la gaieté, en effet, la dernière représentation est programmée pour le 31 décembre à 20h30, idéal en préambule au réveillon et à la nouvelle année... Lors de la première, samedi 28 décembre, l'orchestre Régional Avignon Provence a montré qu'il sait swinguer, dans les couleurs chatoyantes de Broadway, et le chef Dominique Trottein habillait les cordes de tons chauds et chantants, soufflait à la clarinette des tons jazzy, impulsait à tous un rythme enlevé. Et quel plaisir de voir se métamorphoser Eliza Doolittle, au parler populaire, en une vraie Lady. La scénographie, évocatrice du Londres populaire et chic, de l'intérieur cossu du Pr Higgins, et la mise en scène bien réglée de Paul-Emile Fourny, fonctionnent à plein dans les costumes colorés de Dominique Burté. Les voix, malgré une sonorisation perfectible, sont bien restituées, notamment pour le chant. On a aimé l'engagement et la voix de Chiara Skerath dans le rôle titre, l'attitude coincée (un peu trop ?) de Jean-Louis Pichon, un Pr Higgins qui ne comprend vraiment rien aux femmes, le jeu amusant de Lionel Peintre (Colonel Picking), l'à propos de Jeanne-Marie Levy (Mrs Pearce), la gouaille et l'abattage de Philippe Ermelier (Alfred Doolittle), la voix chaude de Raphaël Brémard (Freddy), les facéties de Jean-Claude Calon (Jamie et Karpathy), le cœur et la classe de Catherine Alcover (Mrs Higgins). Mais My Fair Lady ne saurait être sans les ballets. Réglés avec précision et inventivité par Elodie Vella et Jean-Charles Donnay. C'est le triomphe du rythme, avec des attitudes chères au roi des claquettes Fred Astaire, dans des tourbillons d'enthousiasme...  


Commentaires