Solenne Païdassi et Laurent Wagschal aux dilmanches de l'Orangerie du Château St Estève à Uchaux


Deux artistes exceptionnels ont enflammé l'Orangerie du Château St Estève, le 8 décembre dernier, dans le cadre des dimanches musicaux. La violoniste Solenne Païdassi, révélation classique de l'Adami 2012, Laurent Wagschal nominé aux Victoires de la Musique 2011, ont abordé un programme composé d’œuvres enthousiasmantes et virtuoses. Dès le premier instant, leur engagement, leur musicalité, leur passion, leur tech
nique éblouissante, leur manière naturelle de faire vivre la musique, ont impressionné l'auditoire, complètement conquis. D'abord dans la sonate N°3 de Beethoven où les ardents dialogues, très concertants, entre le violon et le piano coulent spontanément, et joyeusement, pour se terminer, après un adagio paisible, dans un tourbillon fou. Puis, c'est la sonate en fa majeur de Mendelssohn, jamais publiée : « mais heureusement découverte et jouée par le célèbre violoniste Yehudi Menuhin » précise le pianiste. Un début allegro bondissant, un adagio à la mélodie pure, puis une formidable et irrésistible course poursuite conclusive, consacrent la fusion totale des deux instrumentistes et révèlent la beauté de l’œuvre. Après l'entracte, le duo entre dans les profondeurs et l'émotion du Poème d'Ernest Chausson, dont la mélodie envoûtante se développe et s'envole, chante sur les aigus sensibles et vibrants du violon. Admirable. En conclusion du concert, la sonate n° 1 de Saint-Saëns, dans l'allegro de laquelle on peut reconnaître la célèbre « petite phrase de la sonate de Vinteuil » chère au Swann de Marcel Proust. Elle permet à Solenne Païdassi et Laurent Wagschal de déployer, dans le scherzo « mouvement perpétuel » final, à nouveau des trésors de virtuosité, et de sceller définitivement l'admiration du public.







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