Le
dernier concert de l'été, samedi dernier, chez Liszt en Provence,
relève du tour de force doublé de celui de passe-passe. En effet,
le pianiste russe Yury Martynov a réellement réussi à faire tenir
dans le très beau piano Erard de 1885, tout un orchestre
symphonique ! Quelle performance ! Et cela, avec l'aide du
génial Franz Liszt qui réalisa, notamment, les transcriptions pour
le piano des neuf symphonies de Beethoven, publiées en 1865. Or
donc, deux symphonies étaient au programme, la 8ème (1812) et la
3ème (1804), dite Héroïque. Sentiments mitigés et contrastés
pour la huitième, peu chantante, touffue et heurtée, aux aigus
agressifs.
En revanche, total changement pour la troisième symphonie. Les basses magnifiques du Erard sonnent en majesté, les aigus chantent. Dans le premier mouvement, épique et haletant, Yury Martynov alterne avec justesse les atmosphères dans un équilibre parfait. La marche funèbre (2ème mouvement) est à la fois plénitude et douleur, presque mystique, le public est ébaubi. Le scherzo fait jaillir les rythmes dansants, mis en valeur par une articulation claire. L'allegro final, flot impétueux bondissant, révèle une fois encore la virtuosité incroyable du pianiste. Celle-ci est doublée d'une maîtrise totale du discours, tout aux long des deux symphonies, enchaînées sans entracte. Ainsi, Yury Martinov procure à l'auditoire une vue panoramique exceptionnelle de ces deux œuvres, joyaux pianistiques à part entière grâce aux génies conjugués de Ludwig van Beethoven et de Franz Liszt.
En revanche, total changement pour la troisième symphonie. Les basses magnifiques du Erard sonnent en majesté, les aigus chantent. Dans le premier mouvement, épique et haletant, Yury Martynov alterne avec justesse les atmosphères dans un équilibre parfait. La marche funèbre (2ème mouvement) est à la fois plénitude et douleur, presque mystique, le public est ébaubi. Le scherzo fait jaillir les rythmes dansants, mis en valeur par une articulation claire. L'allegro final, flot impétueux bondissant, révèle une fois encore la virtuosité incroyable du pianiste. Celle-ci est doublée d'une maîtrise totale du discours, tout aux long des deux symphonies, enchaînées sans entracte. Ainsi, Yury Martinov procure à l'auditoire une vue panoramique exceptionnelle de ces deux œuvres, joyaux pianistiques à part entière grâce aux génies conjugués de Ludwig van Beethoven et de Franz Liszt.
Le public
ne cesse pas de manifester bruyamment son admiration. Ovationné,
Yury Martynov revient généreusement par trois fois. Une bagatelle
de Beethoven, puis Arabesque de Schumann et enfin une mazurka de
Chopin. Magistral.
Le
Festival Liszt en Provence se poursuit avec les dimanches de
l'Orangerie. Thérèse Français, directrice du festival a choisi
Sofja Gülbadamova, piano et Julia Igonina, violon, pour le 13
octobre. Puis Daniel Mesguich, comédien et Cyril Huvé, piano, le 10
novembre. Enfin Solenne Païdassi, violon et Laurent Wagschal, piano,
le 8 décembre 2013. Renseignements 04 90 40 60 94.
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