Intégrale des concertos de Beethoven par François-Frédéric Guy, mémorable !

Un océan de vitalité, d'enthousiasme, de beauté et de joie a déferlé dans les cœurs lors de la mémorable intégrale des concertos de Beethoven par François-Frédéric Guy et l'Orchestre Régional Avignon-Provence, à l'Opéra Grand Avignon les 10 et 12 janvier 2014.


La clé de cette intégrale magistrale, détenue au plus profond de l'âme beethovénienne du pianiste-chef François-Frédéric Guy, a ouvert la voie à une interprétation vivante et spontanée de ces cinq œuvres populaires, connues et aimées du grand public. Le chef a apporté un souffle puissant, le pianiste une élégance rare, une ligne de chant claire.
Conséquence immédiate, l'orchestre regroupé autour du piano, privé de son intermédiaire habituel, (le chef d'orchestre), est tout entier soudé autour du soliste. C'est le pianiste-soliste qui impulse, qui donne son tempo, en direct. Cela change tout. La réactivité de l'orchestre est sans égale. François-Frédéric Guy assure son rôle de chef à la perfection, indiquant toutes les entrées, les nuances, avec la main, la tête ou avec connivence quand les mains sont occupées. Cette double fonction, au lieu de « polluer » la concentration du pianiste, semble au contraire la fixer, dans un même élan créateur. Il rayonne. Et même si la méthode implique de la part des chefs de pupitre de l'orchestre et de tous les instrumentistes un grand engagement, cela fonctionne à merveille. Tous en immersion, ils dialoguent avec aisance et naturel, répondant à la moindre sollicitation. Au final, un seul gagnant, Beethoven et sa musique...
On dit que Ludwig Van n'était pas complètement satisfait de ses deux premiers concertos. Pourtant que de beautés révélées, adagios rêveurs, cadences magiques, rondo du second concerto au rythmes irrésistibles. Comme pour les 3ème, 4ème et 5ème concertos, plus connus, plus beethovéniens et plus révolutionnaires, ils ont soulevé des tonnerres d'applaudissements. En bis, le premier soir, premier mouvement de la sonate n°14 op.27 dite, « Clair de lune » et au second concert, en matinée, le final du second concerto. A chaque fois, le public a nourri une même admiration pour tous les musiciens qui ont relevé le défi de cette intégrale, avec une ovation toute spéciale pour le pianiste-chef, charismatique et inspiré.










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