Merveilleuse Lakmé !


"Ton ciel n'est pas le mien, et ton Dieu je ne le connais pas" s'écrie Lakmé à Gérald. Ces paroles de l'opéra de Léo Delibes résonnent en écho à la tragédie Bruxelloise perpétrée le matin même de ce 22 mars par des terroristes islamistes. Impossible de l'oublier. Force est de constater que, déjà en 1883 cette incompréhension entre les peuples, exacerbée par les traditions séculaires véhiculées par leurs religions, était portée sur la scène. Preuve que Lakmé n'est pas une oeuvre surranée, mais bien actuelle.





Heureusement, la musique de Léo Delibes, véritable enchantement, a distillé son atmophère diaphane et irréelle comme un baume réconciliateur.





Comment en effet résister à ce festival de voix ? A commencer par Sabine Devieilhe, dont l'agilité colorature envoûte, même mêlée à la voix de Julie Boulianne en Malika dans le duo des fleurs.  Celle de Florian Laconi qui reflète et vibre la passion de Gérald, et celle de Nicolas Cavallier, conférant à Nilakantha une autorité souveraine. 













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