Bénédiction du nouvel orgue Quoirin de la cathédrale d'Orange par l'archevêque d'Avignon




" Nous allons vivre un moment rare ce matin, la cérémonie toute particulière de la bénédiction d'un orgue " lance le père Michel Berger, curé d'Orange, en accueillant les nombreux fidèles et personnalités présentes pour la cérémonie. Mais il faudra attendre un peu pour entendre chanter le nouvel orgue, car ses tuyaux ne commenceront parler que sur invocation expresse de l'archevêque d'Avignon, Jean-Pierre Cattenoz, après les lectures, chants et prières. Le chant, "a capella" de la procession d'entrée accompagne prêtres et archevêque jusque leur placement dans le chœur. Après la lecture du second livre des Chroniques de l'Ancien Testament : " Ils louaient Dieu d'une seule voix, au son des trompettes, des cymbales et des instruments d'accompagnement ". L'archevêque dans son homélie rappelle : " le rôle de l'orgue dans la liturgie c'est d'accompagner la prière. Le beau a toujours quelques chose à nous dire du Créateur ". Et de rappeler les mots bien connus de Saint Augustin : "chanter, c'est prier deux fois". Puis, précisant sa pensée, fait le lien entre la musique et Dieu : " Elle doit nous orienter dans notre vie. Sa mission première est de nous conduire à cette rencontre avec Dieu ".


Voici venu le temps de la bénédiction et de l'encensement de l'instrument : " Daigne bénir, Seigneur, cet orgue grâce auquel nos cœurs et nos voix seront davantage unis pour te célébrer. Daigne aussi bénir tous les musiciens qui le feront sonner "




Puis, l'archevêque traverse la nef et monte jusqu'à la tribune accompagné des cérémoniaires, fait le tour de l'instrument, encensant et bénissant abondamment. Revenu devant l'autel, il s'adresse directement à l'orgue, il l'invite, il l'enjoint même à s'exprimer : " Éveille toi, instrument sacré. Entonne la louange de Dieu Notre Père ". Alors, pour la première fois les tuyaux s'animent et chantent sous les doigts de Luc Antonini. L'assemblée frémit aux premiers accords, se délecte des timbres si beaux, si variés de l'orgue réalisé par le facteur Pascal Quoirin et son équipe. Puis par huit fois, l'archevêque invite encore : "Orgue instrument sacré" suivi des suggestions : entonne la louange, célèbre Jésus, chante l'esprit saint, élève nos chants… à chaque fois illustrée par les superbes improvisations de Luc Antonini sur des thème donnés par le père Berger.


Après la bénédiction finale, chacun est remercié par le père Michel Berger : le maire Jacques Bompard, ses adjoints, conseillers municipaux, délégués au patrimoine de la ville et du ministère, les conseillers régionaux et départementaux, les mécènes institutionnels mais aussi les fidèles qui ont financé les tuyaux, du plus petit (1 cm), au plus grand (5,50m) et l'association APROOR. En outre, il faut rappeler la grande ténacité et la persuasion de son président, Ludovic de Piolenc, qui ont permis l'aboutissement de ce magnifique projet.


Enfin, Jean-Pierre Lecaudey termine cette cérémonie, largement suivie par un public enchanté, par deux pièces donnant toute la mesure de la richesse et la variété de timbres de cette orgue, adapté à tous les répertoires. Quatre variations sur le thème du Veni Creator de Maurice Duruflé et la fameuse et magnifique toccata de la 5ème symphonie pour orgue de Charles Marie Widor. Ces pièces terminent en beauté, sous les applaudissement nourris, cette première rencontre des orangeois avec le nouvel orgue.




La municipalité recevait ensuite les acteurs de cette cérémonie pour le pot de l'amitié, devant de vicaire épiscopal Jean-Marie Gérard qui remerciait ceux qui avaient travaillé ensemble : "c'est une chance et c'est une grâce", le maire rappelait, " Il aura donc fallu pas moins de six ans et 610 K€ dont 45% pris en charge par la ville, pour assister à cette renaissance culturelle et patrimoniale. Cet investissement humain et financier permet aujourd'hui d'offrir aux orangeois et à tous les visiteurs l'un des plus beaux instruments de musique (le plus grand du Vaucluse) au cœur de l'un des décors les plus somptueux de notre belle Provence ".





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