Chorégies 150èmes.
Top départ. Le ténor mexicain Ramon Vargas a inauguré la série de
récitals lyriques des Chorégies à la Cour Saint Louis, mardi soir.
Il étrennait par la même occasion le nouvel horaire, à 21 h 30,
plus agréable pour les artistes comme pour le public, évitant ainsi
la fournaise des après-midi dans une cour surchauffée. Il était
accompagné par l'excellente pianiste géorgienne Mzia Bachtouridze,
pour la première fois aux Chorégies. Les fans du ténor, qui ne
l'avaient plus entendu à Orange depuis Un bal masqué de Verdi en
2013, n'ont pas manqué le rendez-vous.
Après le doux
"Amarilli" de Giulio Caccini, dans un médium
serein, en ouverture, place à l'air de Don Ottavio "Il mio
tesoro" de Don Giovanni où Ramon Vargas suscite
l'admiration du public, tout comme dans le lamento de Federico de
L'Arlesiana de Francesco Cilea et le fameux "E lucevan le
stelle" de Tosca. Les ovations pleuvent. La pianiste aborde
en solo la composition d'un compatriote Giya Kancheli. Une douce
mélodie aux harmonies savoureuses dans le calme du soir, alors qu'un
léger zéphyr oblige Mzia Bachtouridze à sortir ses
(indispensables) pinces à linge pour tenir la partition.
Dès lors, comme le
ténor l'annonce lui même, il va prendre quelques libertés avec
l'ordre du programme. "Sautant" Luisa Miller de Verdi pour
les mélodies de Paolo Tosti, spécialiste italien des romances de
salon, puis les airs napolitains, dont les fameux "Passione"
de Tagliaferri et Valente et "Core Ingrato" de
Cardillo. Une joyeuse compagnie musicale détendante, agrémentée de
la très populaire "Danza" de Rossini. Le public en
redemande, mais après soixante minutes, Ramon Vargas s'éclipse,
alors qu'il était partout annoncé un programme de nonante
minutes...
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