Chorégies : Les Révélations Classiques de l'ADAMI : des voix fraîches et toniques !



Les Révélations classiques de l'Adami (Société civile pour l'administration des droits des artistes et musiciens interprètes), comme le printemps, sont attendues avec impatience. Chaque année, dans la Cour St Louis, le récital de ces jeunes talents soutenus par l'Adami permet de découvrir de nouvelles voix et de nouveaux instrumentistes, en alternance. Tous accompagnés par la talentueuse et vibrante pianiste Sophie Teulon.



Côté lyrique, la voix chaude du ténor Fabien Hyon souligne l'élégante mélodie de Sapho de Massenet, le timbre cuivré et bien projeté de la soprano Marie-Laure Garnier séduit dans Hérodiade de Massenet, la plénitude et l'agilité de la voix de Jean-Christophe Lanièce font merveille dans un extrait de Roméo et Juliette de Gounod, enfin les belles vocalises des Huguenots de Meyerbeer montrent la belle souplesse de chant de la mezzo-soprano Eléonore Pancrazi. Le mariage savoureux de timbres est pur plaisir lors de deux duos : avec la mezzo-soprano Pancrazi et le baryton Lanièce dans "Il cor vi dono" de Cosi fan tutte de Mozart et avec la soprano Garnier et le ténor Hyon dans l'air "l'aventure est divine" tiré de La chauve souris de Strauss.



Côté instrumentistes, le pianiste Jonathan Fournel a d'abord abordé le calme choral "Jésus que ma joie demeure" de Bach dans la version de Wilhelm Kempff, puis la "9ème étude" de Rachmaninov débordante de vitalité et dans une virtuosité maîtrisée. Le timbre délicieux produit par le corniste Nicolas Ramez, la justesse dans les grands écarts acrobatiques de la "Villanelle" de Dukas, ravissent. Le violoncelle enchanté de Caroline Sypniewski confère au "Calme" de Dvorak une douceur mystérieuse et son archet libre et poétique rejoint celui de l'altiste Manuel Vioque-Judde, sensible et chaleureux dans un duo enthousiasmant, extrait des "Onze caprices" de Philippe Hersant.

Tous se retrouvent pour un final sentimental et populaire avec le fameux "Tonight" du West Side Story de Bernstein, bissé pour le plaisir du nombreux public.



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