Vérène Andronikov et Eric Astoul rendent un vibrant hommage à Gabriel Fauré et Giacomo Puccini pour le centenaire de leur disparition


La musique de Gabriel Fauré et Giacomo Puccini, était au programme du  dernier concert de la saison 2024 du Festival uchalien, Liszt en Provence. 

Thérèse Français créatrice du festival, avait choisi de rendre hommage, ce 24 novembre, à ces deux grands musiciens disparus tous les deux il y a tout juste cent ans, en novembre 1924. 

Deux artistes bien connus du festival ont enchanté le fidèle public, la soprano Vérène Andronikof avec des mélodies de Fauré et de Puccini et le pianiste Eric Astoul à l'accompagnement et en solo avec la 3ème sonate en si mineur de Frédéric Chopin et Funérailles de Franz Liszt.  

L'atmosphère intimiste et cosy de l'orangerie du Château St Estève, particulièrement propice aux mélodies a permis d'apprécier la voix expressive et sensible de Vérène Andronikov, dans ces bijoux poétiques  magnifiés par Fauré : Au bord de l'eau, Mandoline, Clair de lune, Automne et Après un rêve. 

Tout autre ambiance avec Puccini dans trois mélodies et des extraits de La Bohême: la mélodie poignante de Mimi "Donde lieta uschi" suivie de l'air dramatique de Manon Lescaut "In quelle trine morbide". Vérène Andronikov, a su traduire dans ces deux derniers airs la tension et la désolation de ces deux sommets de la musique puccinienne. 

Eric Astoul, a abordé la sonate de Frédéric Chopin avec beaucoup de passion laissant le Fazioli envahir le petit espace de l'orangerie. Ménageant toutefois des pauses, des respirations dans une vision personnelle du discours.  Beau scherzo bondissant, largo rêveur largement étendu et finale passionné et virtuose. 

En fidèle disciple de Cziffra, Eric Astoul donne de vibrantes Funérailles où le grand Liszt rend hommage aux morts de la révolution hongroise de 1849. Marche funèbre et finale aux octaves obstinées dans le grave du piano soutiennent un thème de victoire. Eric Astoul, brillant, garde un souffle épique soutenu avant de clore l'élégie dans un murmure. 

Le public est conquis et le fait savoir aux deux interprètes par de longs applaudissements. Un bis issu de l'opéra Gianni Schicchi "o mio babbino caro' prolonge encore un peu cette parenthèse enchanteresse.

Rendez-vous en 2025 pour la 28ème édition du festival romantique Liszt en Provence




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